Suivantla pensĂ©e de Gramsci, l’hĂ©gĂ©monie nĂ©olibĂ©rale est constituĂ©e autour de deux composantes normatives essentielles : la distribution et la reconnaissance (recognition 6).Dans le premier cas, la distribution reprĂ©sente la circulation du capital au sein d’une sociĂ©tĂ©, ce qui revient Ă  identifier qui peut lĂ©gitimement recevoir un salaire, Quand on pense au statut d’artiste aujourd’hui, on imagine surtout un homme entre deux Ăąges, dans un atelier ou un bureau, la nuit, sale et pas douchĂ© depuis des jours en train de peindre dans la pĂ©nombre Ă  la lueur d’une bougie. C’est le mythe de l’artiste maudit Il est si bien ancrĂ© que si un artiste actuel rĂ©ussit et gagne bien voire trĂšs bien sa vie, on estime que c’est un vendu et que son Ɠuvre est commerciale. Mais qui sommes-nous pour en juger ? Ce mythe de l’artiste maudit impacte Ă©galement notre propre crĂ©ativitĂ©. Il est, en partie, la raison pour laquelle tu n’oses pas et tu n’assumes pas ta crĂ©ativitĂ©. Dans cet article, je vais dĂ©construire ce mythe et t’aider Ă  le dĂ©passer. Qu’est-ce que le mythe de l’artiste maudit ? Il s’agit d’un stĂ©rĂ©otype trĂšs rĂ©pandu sur le mode vie des artistes et sur leur personnalitĂ©. Voici quelques-unes des idĂ©es reçues sur les artistes. idĂ©es reçues sur les artistes L’artiste serait anticapitaliste Parce que les mĂ©tiers artistiques sont motivĂ©s par une passion, il est frĂ©quent de croire que l’artiste n’a pas besoin d’argent, voire pire qu’il le rejette. L’argent serait l’ennemi de son art et la richesse la fin de son inspiration. L’artiste serait pauvre Parce qu’il refuse de gagner de l’argent, l’artiste est forcĂ©ment pauvre. Il vit dans de mauvaise conditions de vie et n’a pas d’ambitions L’artiste vivrait en marge de la sociĂ©tĂ© Il tient par-dessus tout Ă  sa libertĂ© et il est prĂȘt Ă  tout sacrifier pour elle. Il ne se plie pas aux conventions sociales et il vit comme il l’entend. Il ne croit pas Ă  la fidĂ©litĂ© conjugale, il est volage, rebelle et contre toute contrainte. L’artiste serait incompris De par sa mise Ă  l’écart de la sociĂ©tĂ©, l’artiste est une personne incomprise, rejetĂ©e par les gens normaux. Personne ne comprend ses Ɠuvres ni ses intentions et personne ne le soutient. L’artiste ne pourrait rĂ©ussir seul Étant incompris, l’artiste est incapable de vendre ses oeuvres. Il a besoin d’un mĂ©cĂšne ou d’un galeriste pour rĂ©ussir. Il devient par la mĂȘme dĂ©pendant de lui. L’artiste crĂ©erait dans la souffrance C’est la souffrance qui serait au cƓur de l’inspiration de l’artiste. Sa mise au ban de la sociĂ©tĂ© et sa soif de libertĂ© irrĂ©aliste le rendrait en colĂšre, triste et déçu. C’est de ces Ă©motions nĂ©gatives que naitraient ses plus grandes Ɠuvres. Les Ă©motions positives ne lui inspireraient rien. L’artiste travaillerait nuit et jour Ce serait le seul moyen Ă  sa disposition pour rĂ©ussir travailler sans relĂąche. Et comme les Ă©motions nĂ©gatives sont son inspiration, il est constamment déçu de ce qu’il crĂ©e. L’artiste serait perfectionniste. PersuadĂ© que son Ɠuvre n’est jamais assez bien. L’artiste serait irresponsable Épris de libertĂ© et constamment insatisfait, l’artiste est complĂštement irresponsable. Il est constamment en retard, ne sait tenir aucun dĂ©lai, emprunte de l’argent sans pouvoir le rembourser et n’a pas de vie stable. Cette liste n’est pas exhaustive et il y en bien d’autres idĂ©es rĂ©pandues sur les artistes. Si tu en as d’autres, donne-les moi en commentaire. Mais d’oĂč viennent ces idĂ©es et ce mythe de l’artiste maudit ? D’oĂč vient le mythe de l’artiste maudit Le statut d’artiste n’a pas toujours eu mauvaise presse et encore moins cette image misĂ©rable. Il a Ă©tĂ© encensĂ©, encouragĂ© au cours des siĂšcles passĂ©s et les familles d’artistes Ă©taient fiĂšres de ce statut. Ce n’est qu’au 19Ăšme siĂšcle, avec l’arrivĂ©e de la photographie que la fonction des artistes Ă  radicalement changĂ©e. Avant, les artistes faisaient un travail de tĂ©moins, de conteurs et de mĂ©morialistes. Ils rĂ©alisaient les portraits de familles, peignaient les guerres passĂ©es, les paysages de l’autre bout du monde ou reprĂ©sentaient une histoire mythologique. Et puis la photographie est arrivĂ©e. Les familles ont pu se faire tirer le portrait beaucoup plus vite et pour beaucoup moins cher. Les guerres Ă©taient photographiĂ©es en tant rĂ©el et les images Ă©taient bien plus fidĂšles Ă  la rĂ©alitĂ©. Les paysages de l’autre bout du monde Ă©taient photographiĂ©s de façon plus objective. Il n’y a que la mythologie que la photographie ne pouvait fixer. Les peintres et artistes se sont retrouvĂ©s au dĂ©pourvu. Ne sachant comment se rĂ©inventer. Mais les plus jeunes d’entre eux y ont vu une libertĂ©. Ils ont dĂ©cidĂ© de s’affranchir des codes graphiques en vigueur jusque lĂ  et on cherchĂ© Ă  dĂ©velopper leur propre style. C’est ainsi que sont arrivĂ©s les impressionnistes par exemple. Puis plus tard les cubistes, les peintres abstraits etc AprĂšs des siĂšcles de reprĂ©sentation codifiĂ©e, les mĂ©cĂšnes et les amateurs d’art ont eu bien du mal Ă  comprendre et Ă  accepter ses mouvements. D’oĂč le clichĂ© de l’artiste incompris. Et comme les experts en art ne comprenaient pas, ils n’exposaient pas ces artistes et ne leur achetaient pas leurs Ɠuvres. Les artistes n’ont pas beaucoup gagnĂ© d’argent. Mais ils croyaient en leur travail et ils ont continuĂ© Ă  crĂ©er coĂ»te que coĂ»te. D’oĂč l image de l’artiste pauvre et en marge de la sociĂ©tĂ©. C’est la pĂ©riode que l’on a appelĂ© la bohĂšme. En rĂ©fĂ©rence aux bohĂ©miens qui vivaient dans la pauvretĂ© et de par leur itinĂ©rance, Ă©taient soit disant libres. En gros on les comparait Ă  EsmĂ©ralda. La bohĂšme a Ă©tĂ© dĂ©crite par de nombreux artistes, en peinture ou en Ă©criture. Par zola dans son roman L’Ɠuvre, par Rimbaud et Verlaine etc. De ces Ă©crits et de ces peintures, ont Ă©tĂ© tirĂ©s des films, d’autres romans, des chansons etc. Cette pop culture a vĂ©hiculĂ© le mythe de l’artiste maudit jusqu’à nos jours. Pourtant l’image de l’artiste flĂąnant en opposition au travailleur est ancrĂ©e depuis plus longtemps que le 19Ăšme siĂšcle. Repense Ă  la fable de la cigale et la fourmi par exemple. En quoi le mythe de l’artiste maudit est-il faux Il est faux parce qu’il suppose que tous les artistes du monde et de l’histoire fonctionnent et fonctionnaient de la mĂȘme façon. Nous avons rencontrĂ© assez de gens pour savoir que nous rĂ©agissons et pensons diffĂ©remment mĂȘme si nous avons le mĂȘme mĂ©tier. La preuve, Henri Matisse a peint des danses joyeuses dans ses tableaux alors qu’il luttait contre un cancer. Loin de crĂ©er dans la souffrance, il s’est servi de l’art pour se changer les idĂ©es. De nombreux artistes gagnent leur vie avec leur art aujourd’hui. Ne serait-ce que dans le milieu de la chanson, du cinĂ©ma ou du théùtre. Et si le montant des salaires peut parfois nous sembler un peu dĂ©raisonnable, cela ne nous choque plus. Alors pourquoi cela nous choque-t-il toujours quand il s’agit de peintre, de sculpteur, de photographe ou de tout autre art ? En quoi le mythe impacte notre crĂ©ativitĂ© Depuis notre plus tendre enfance, la sociĂ©tĂ© n’a pas vraiment encensĂ© le statut d’artiste. Elle a elle-mĂȘme vĂ©hiculĂ© le mythe de l’artiste maudit. En crĂ©ant, donc en dessinant, en brodant, en tricotant, en faisant notre passion dans notre coin nous avons l’impression d’aller Ă  l’encontre de ce que la sociĂ©tĂ© nous a appris. Nous sommes persuadĂ©es que ce n’est pas un vrai mĂ©tier, que cela doit se pratiquer dans le secret, que c’est une honte et une perte de temps. Nous ne crĂ©ons pas dans la souffrance et nous sommes donc sĂ»res de ne pas vraiment ĂȘtre artistes ni crĂ©atives. Je t’entends d’ici dire “non non mais c’est une toute petite activitĂ©, que je fais pour moi seule”. Nous ne voulons pas ĂȘtre mises au ban de la sociĂ©tĂ© et donc nous n’assumons pas cette crĂ©ativitĂ©. Tu vois Ă  quel point ce mythe est nocif pour ta crĂ©ativitĂ© ? A quel point il est important de s’en dĂ©faire pour assumer sa crĂ©ativitĂ© ? Se dĂ©faire du mythe de l’artiste maudit Un pas Ă  la fois. Ce mythe est tellement ancrĂ© en nous que tu n’arriveras pas Ă  t’en dĂ©faire en un jour. Mais en ayant conscience que c’est un clichĂ© et qu’il n’est pas rĂ©el, tu peux dĂ©jĂ  amĂ©liorer ton statut de crĂ©ative chaque jour. Commence par accorder du temps Ă  ta crĂ©ativitĂ©. Cesse de la faire passer en dernier. Tu as le droit d’ĂȘtre crĂ©ative et de vouloir passer du temps Ă  crĂ©er. Ensuite tu peux commencer Ă  crĂ©er un peu plus devant les autres, ou alors Ă  montrer un peu plus tes crĂ©ations. D’abord Ă  des personnes bienveillantes, pour ĂȘtre sĂ»re de ne pas recevoir trop de commentaires nĂ©gatifs qui te feraient revenir dans ta taniĂšre. La suite c’est de te t’assumer et de te prĂ©senter en tant que femme crĂ©ative. Oui oui, sans bafouiller, sans bĂ©gayer et sans minimiser. L’étape finale c’est de le crier sur tous les toits et d’en ĂȘtre fiĂšre ! au point d’exposer tes crĂ©ations chez toi et de les offrir autour de toi. Ou mĂȘme pourquoi pas de franchir le cap et de les vendre. Dans le cadre lĂ©gal, cela va de soi. J’espĂšre que cet article t’aura aider Ă  prendre conscience du mythe de l’artiste maudit et t’invitera Ă  le dĂ©construire aussi pour assumer ta crĂ©ativitĂ©. ï»żBrefsrĂ©sumĂ©s des analyses de des faits de sociĂ©tĂ© en AmĂ©rique latine et en Espagne. en marge des partis politiques qu'ils jugent corrompus. Le BrĂ©sil secouĂ© par les fils rebelles de Lula et Dilma Mercredi 19 juin 2013 (LatinReporters.com) - Contre le coĂ»t du Mondial-2014 de football (15 milliards de dollars), contre l'insuffisance
AccueilArtsLe photographe Antoine Bruy est parti Ă  la rencontre de ceux qui ont choisi de vivre en marge des villes et de leurs autant une sĂ©rie de portraits que le carnet de bord d’une annĂ©e sur la route. Ce sont bien sĂ»r les paysages, les points de vue Ă©poustouflants, mais Ă©galement ces traces de vie dans une nature luxuriante qu’Antoine Bruy a tentĂ© de documenter avec Scrublands “les brousses” en français. La sĂ©rie du jeune photographe lillois a rapidement attirĂ© l’attention d’une foule de mĂ©dias anglo-saxons dĂ©sirant l’interroger sur son rapport avec cet “objet” singulier, mais Ă©galement connaĂźtre l’histoire derriĂšre cette galerie de de routeC’est le hasard et le voyage qui ont amenĂ© Antoine Bruy Ă  Scrublands. D’abord en stop Ă  travers les campagnes françaises, le photographe rencontre pour la premiĂšre fois l’objet qu’il tentera d’apprĂ©hender quelques annĂ©es plus tard. C’est ensuite en Australie, au cours d’un sĂ©jour dans une ferme, grĂące au rĂ©seau WWOOF pour “World Wide Opportunities on Organic Farms” qu’il prĂ©cise son projet de reportage et planifie le voyage qui en 2010 et 2013, grĂące au rĂ©seau, Antoine Bruy visitera de nombreuses fermes et vivra mĂȘme un an sur la route en Europe, passant de fermes en fermes.“Pour ce qui est du rĂ©seau WWOOF, un site internet rĂ©pertorie toutes les annonces des fermiers qui se proposent d’accueillir des gens. À partir de lĂ , j’ai choisi certains types de fermes j’ai commencĂ© Ă  m’intĂ©resser Ă  des Ă©leveurs qui faisaient du bio, puis aux gens qui avaient une activitĂ© agricole et surtout, qui Ă©levaient sans l’intention de vendre.”Les photos du diplĂŽmĂ© de l’école nationale des arts visuels de Bruxelles sont plus que documentaires. Flirtant avec la sphĂšre de l’intime, elles dĂ©voilent un mode de vie autant que des scĂšnes que l’intĂ©ressĂ© n’aurait pu capturer sans ĂȘtre pleinement en immersion. Et il ne s’en cache pas.“Quand j’arrivais dans une ferme, je ne disais pas que j’étais photographe. C’était important pour moi d’avoir un premier contact et de voir s’il y avait une alchimie avec les personnes que je dĂ©sirais photographier. C’est ce qui m’intĂ©resse dans la photo tisser des liens avec des gens et prendre des images que je n’aurais pas pu prendre autrement.”Certains clichĂ©s en sont un tĂ©moignage poignant.“Je voulais photographier l’autosuffisance, pas l’autarcie !”Face Ă  ces populations, c’est un sujet particulier que l’artiste voulait traiter et tout un tas de fils philosophiques qu’il voulait tirer comment peut-on vivre Ă  l’écart des villes et de leurs fracas ? Quelles sont les raisons et la nature de cet exil ? De quoi est-il fait et comment ces populations parviennent Ă  survivre Ă  l’écart de tout, dans des territoires qui semblent hostiles pour le commun des “citadines” ? Autant de questions qu’Antoine Bruy a Ă©prouvĂ©es au contact des fermiers qu’il a rencontrĂ©s.“Aucune personne n’était complĂštement exilĂ©e, ne serait-ce que parce qu’ils accueillaient des Woofer
 La thĂ©matique que j’aborde dans cette sĂ©rie reste celle de l’autosuffisance, pas de l’autarcie. Pour ce qui est de l’exil en tant que tel, les situations Ă©taient assez disparates certains avaient fait des choix extrĂȘmes – pas de machines, pas de pĂ©trole – mais la plupart possĂ©daient des ordinateurs, des portables. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, cet exil Ă©tait fait pour des raisons militantes.”Des fermes isolĂ©es des campagnes europĂ©ennes et leurs galeries de visages, Antoine Bruy est depuis passĂ© Ă  une sĂ©rie tout aussi documentaire, mais peut-ĂȘtre plus ancrĂ©e dans la rĂ©alitĂ© politique de l’époque. Avec Behind the Bushes, le jeune homme dĂ©sire offrir un visage plus “laudatif” aux Roms. Une dĂ©marche assez proche de Scrublands, malgrĂ© les diffĂ©rences manifestes entre les deux objets. Le photographe commente “Il y a un lien Ă©vident entre les deux sĂ©ries, ne serait-ce qu’en termes d’architecture. J’ai essayĂ© de montrer dans les deux cas comment ces gens sont acteurs de leur propre habitat. Je trouvais que c’était une maniĂšre intĂ©ressante de poser la question de leur survie. On appelle ça de l’autoconstruction. Dans le cas des Roms, j’ai trouvĂ© ce biais’ intĂ©ressant pour sortir d’une description misĂ©rabiliste de cette population.”Froids, bruts, les clichĂ©s d’Antoine Bruy interpellent. En raison du sujet qu’ils traitent, bien Ă©videmment, mais aussi pour leur qualitĂ© esthĂ©tique. C’est Ă  l’essence des personnalitĂ©s rencontrĂ©es qu’il s’attaque, Ă  ce qui fait leur intimitĂ© la plus cachĂ©e. Il traque leur personnalitĂ© dans les moindres poses, les habitudes, les expressions du visage, la rencontre des de la teneur politique qu’on peut leur attribuer, ces photographies ne semblent ĂȘtre que le tĂ©moignage des maniĂšres qu’a l’ĂȘtre humain de rĂ©pondre aux dĂ©fis du milieu qu’il habite. Elles sont le journal de la survie de populations particuliĂšres, mais aussi une fenĂȘtre sur une alternative ou une altĂ©ritĂ© qu’on se cache bien trop des clichĂ©s d’Antoine Bruy sont disponibles sur son voir aussi sur Konbini
VivreEn Marge De La Societe Original Qui Vit En Marge De La Societe Se Met En Marge De La Societe; Jeune Vivant Plus Ou Moins En Marge De La Societe; En Marge De La Societe; Mode De Vie Des Artistes En Marge De La Société; Il Vit Sans Regles, En Marge De La Societe; Elle Vit En Marge De La Societe; Mene Une Existence Au Jour Le
Les personnes Ă  haut potentiel ont un cerveau qui fonctionne Ă  plein rĂ©gime, une sensibilitĂ© exacerbĂ©e, et une impression de vivre perpĂ©tuellement en marge. Et si cette diffĂ©rence nourrissait la sociĂ©tĂ© de demain ? PubliĂ© le 17/12/2014 Ă  1116 Temps de lecture 8 min Le cerveau d’un HP est en Ă©bullition permanente. Les IRM effectuĂ©es sur ces personnes confirment cette forte activitĂ©, avec une multitude de connexions neuronales qui se traduisent par une pensĂ©e en arborescence une idĂ©e en entraĂźnant une autre, puis une autre... Alors que chez les non-HP, seule une zone spĂ©cifique du cerveau s’anime par fonction, par exemple celle du langage pour traiter une information. Chez le surdouĂ©, penser, c’est vivre. Il n’a pas le choix. Il ne peut arrĂȘter cette pensĂ©e puissante, incessante qui, sans relĂąche, scrute, analyse, intĂšgre, associe, anticipe, imagine, met en perspective
 Aucune pause. Jamais. Alors, il pense sur tout, tout le temps, intensĂ©ment. Avec tous ses sens en alerte, explique la psychologue et auteur de livres sur le sujet, Jeanne Siaud-Facchin 1. C’est un petit vĂ©lo qui tourne sans cesse dans la tĂȘte. J’ai toujours vĂ©cu Ă  cent Ă  l’heure, en utilisant ce petit vĂ©lo au maximum, ce qui m’a permis de crĂ©er mon Ă©cole, confirme VĂ©ronique Meunier, 49 ans, qui a rĂ©ussi Ă  rĂ©aliser ses rĂȘves malgrĂ© les critiques dont elle a fait l’objet. Il y a vingt ans, elle a donc créé Les Ateliers de la Chaise Musicale, une Ă©cole de musique bruxelloise, caractĂ©risĂ©e par sa pĂ©dagogie diffĂ©rente, davantage axĂ©e sur des activitĂ©s ludiques et crĂ©atives que sur un apprentissage basĂ© sur la compĂ©tition. L’école proposant aussi un Ă©veil musical dĂšs l’ñge de 7 mois. On me disait qu’un bĂ©bĂ© n’en avait rien Ă  faire de la musique, que je faisais cela pour l’argent, que c’était dĂ©lirant. Et moi, j’étais convaincue qu’il s’agissait d’un moyen de renforcer les liens parents-enfants et d’un bĂ©nĂ©fice Ă  apporter aux petits. Penser sur le mode WikipĂ©dia Cette arborescence de la pensĂ©e, c’est comme WikipĂ©dia, explique encore la directrice de la Chaise Musicale. Je consulte le site pour comprendre un mot ou un Ă©vĂ©nement, comme le krach boursier, et je me retrouve dans le fin fond de l’Australie dans les annĂ©es 60, sans savoir comment j’y suis arrivĂ©e. Ce sont des hyperliens sur tout et c’est comme ça dans ma tĂȘte Ă©galement. La comparaison avec la plateforme de cette encyclopĂ©die participative en ligne est Ă©difiante. Les cerveaux des HP tournent non seulement Ă  plein rĂ©gime, mais ils crĂ©ent aussi une multitude de liens entre les choses, que d’autres ne perçoivent pas forcĂ©ment. Avec une difficultĂ© qui consiste quelquefois Ă  expliquer aux non-HP ce qu’ils perçoivent comme Ă©vident. CĂŽtĂ© bonus, il s’agit d’un moteur qui leur permet d’ĂȘtre extrĂȘmement crĂ©atifs, innovants et de se surpasser. Quel est le bĂ©nĂ©fice de cette diffĂ©rence ? Une capacitĂ© Ă  pouvoir travailler plus vite et facilement sur diffĂ©rents sujets Ă  la fois. Cela me permet de produire plus au niveau professionnel. Mais je suis aussi trĂšs attentif Ă  des dĂ©tails que d’autres ne perçoivent pas forcĂ©ment, avec une capacitĂ© Ă  m’émerveiller facilement et un besoin de trouver sans cesse de nouvelles idĂ©es. J’ai tendance Ă  un peu charger la barque pour ne pas m’ennuyer, explique Serge Ruyssinck, 48 ans, qui cumule son job de rĂ©alisateur Ă  la RTBF Ă  la gestion d’évĂ©nements pour la chaĂźne et Ă  des prestations pour Eurosport, Ă  Paris. Une sensibilitĂ© accrue Il y a quelques annĂ©es, Serge Ruyssinck a poussĂ© la porte d’un centre d’évaluation des personnes Ă  haut potentiel, parce qu’il se rendait compte de sa mauvaise gestion Ă©motionnelle, particuliĂšrement dans sa vie privĂ©e. GuĂšre Ă©tonnant l’hypersensibilitĂ© est l’une des caractĂ©ristiques de cette diffĂ©rence. Avant, je me laissais submerger par mes Ă©motions. Je n’acceptais pas que les autres soient moins rapides que moi, cela m’irritait lorsqu’on ne comprenait pas vite ce que je racontais, confie le rĂ©alisateur, qui estime s’ĂȘtre “ assagi ” en saisissant mieux les diffĂ©rences comportementales et Ă©motionnelles propres aux HP. Aujourd’hui, son sens de l’empathie lui permet d’ĂȘtre Ă  l’écoute de ses collaborateurs au niveau professionnel, mais aussi dans ses relations amicales. Un atout, selon lui. Mais pour en arriver lĂ , il faut parfois avoir fait du chemin. J’étais quelqu’un de trĂšs empathique, une Ă©ponge Ă  Ă©motions, je ressentais la souffrance d’autrui, mĂȘme s’il ne l’exprimait pas, explique de son cĂŽtĂ© VĂ©ronique Meunier, rĂ©vĂ©lĂ©e HP dans la foulĂ©e d’une demande de diagnostic pour son petit garçon. Depuis que j’ai pris conscience que cette sensibilitĂ© fait partie des spĂ©cificitĂ©s des HP, j’ai rĂ©ussi Ă  dĂ©velopper des mĂ©canismes de protection et ça, c’est extraordinaire, car je prends moins sur moi, avoue-t-elle. PrĂ©curseurs du monde de demain ? En dehors des politiciens ou artistes en tout genre, que deviennent les HP Ă  l’ñge adulte et qu’apportent-ils de diffĂ©rent Ă  la sociĂ©tĂ© ? Tout dĂ©pend de l’ñge de leur diagnostic. Lorsqu’ils prennent conscience de leur altĂ©ritĂ© cognitive et qu’ils l’acceptent, ils passent gĂ©nĂ©ralement par une phase de reconstruction de leur personnalitĂ© et rĂ©alisent alors de grandes choses dans leur domaine de prĂ©dilection. La rĂ©vĂ©lation de leur douance joue souvent un rĂŽle de catalyseur identitaire, ce qui leur permet d’avancer et d’entreprendre. Une personne Ă  haut potentiel qui assume sa diffĂ©rence va ĂȘtre Ă  l’avant-garde de la crĂ©ation, de la recherche, de l’innovation et des idĂ©es. Pour ĂȘtre crĂ©atif, donc ne pas refaire systĂ©matiquement tout ce que les autres font, il faut ĂȘtre un peu rebelle et avoir un sens critique fort dĂ©veloppĂ©, ne pas croire tout ce que l’on nous dit. Le monde avance grĂące Ă  ces personnes aux idĂ©es hors du commun, qui voient des problĂšmes lĂ  oĂč les autres n’en voient pas et qui imaginent des solutions. Les HP sont des gens qui veulent faire avancer le monde ou, au minimum, apporter leur pierre Ă  l’édifice, y compris dans les domaines les plus anonymes. Mais ne nous cachons pas il y a des “ nids Ă  HP ”, notamment dans les milieux artistiques et mĂ©diatiques. La plupart des gens connus le sont, explique Thierry Biren. QI Ă©levĂ© et HP, quelle diffĂ©rence ? Les HP sont-ils des surdouĂ©s ? Ont-ils tous un QI plus Ă©levĂ© que la moyenne ? Selon le coach de l’association Douance, toutes les personnes dont le QI dĂ©passe le score de 128 sont HP. Mais ce ne serait pas la caractĂ©ristique la plus importante Ă  prendre en considĂ©ration, car ce test d’intelligence trĂšs classique a Ă©tĂ© créé il y a un siĂšcle pour servir de rĂ©fĂ©rence en la matiĂšre. Il peut s’avĂ©rer rĂ©ducteur et finalement laisser passer des HP entre les mailles du filet normatif. Une personne qui aurait 125 de QI sera par exemple exclue du diagnostic classique, alors que ces quelques points de diffĂ©rence ont quelque chose d’artificiel, puisqu’il s’agit d’une Ă©chelle Ă©tablie au siĂšcle dernier !, explique le coach. Cela ne signifie pas que cette personne n’est pas HP. C’est pourquoi je prĂ©fĂšre utiliser les tests qualitatifs pour Ă©tablir mon diagnostic. L’image que l’on se fait du surdouĂ© Ă  lunettes qui rĂ©ussit ses Ă©tudes haut la main ne correspondrait finalement qu’à un tiers des HP. Ce sont gĂ©nĂ©ralement ceux qui sollicitent davantage leur cerveau gauche, axĂ© sur le langage, le raisonnement et l’analyse, alors que le cerveau droit que deux tiers des HP sollicitent en premier est associĂ© aux Ă©motions, Ă  l’intuition et Ă  la crĂ©ativitĂ©. La personne ĂŒber-intelligente et efficace serait, en revanche, celle qui mobilise autant son hĂ©misphĂšre droit que le gauche avec, dans un premier temps, le dĂ©bridement de la crĂ©ativitĂ© qui s’enclenche, puis dans un second temps, la capacitĂ© d’exĂ©cuter point par point qu’elle a imaginĂ©. C’est pour cela qu’il y a des juristes au Parlement qui font passer les propositions de lois imaginĂ©es par des politiciens dix ans auparavant !, commente Thierry Biren. Dans la pratique, la plupart des femmes et hommes politiques sont HP, d’oĂč les dĂ©bats houleux qui les opposent, car ils ont forcĂ©ment des idĂ©es diffĂ©rentes qu’ils veulent dĂ©fendre. Par rapport Ă  cette guĂ©guerre sur la place Ă  accorder aux tests de QI, la psychologue Jeanne Siaud-Facchin prĂ©cise que l’on confond souvent l’intelligence et la performance, les compĂ©tences et la rĂ©ussite, ainsi que le potentiel et l’efficacitĂ© intellectuelle. Alors que selon elle, ĂȘtre HP Ă©quivaut avant tout Ă  un comportement psychoaffectif particulier et Ă  une intelligence diffĂ©rente des autres. La vie en dĂ©calĂ© Beaucoup de HP vous le diront ils se sont toujours sentis en dĂ©calage par rapport aux autres, ce qui n’est pas forcĂ©ment facile Ă  vivre. Du coup, certains ont dĂ©veloppĂ© un “ faux-self ”, c’est-Ă -dire une adaptation de leur identitĂ© profonde pour se fondre dans la masse. Un effet camĂ©lĂ©on, inhibiteur de leur douance et souvent mal vĂ©cu
 J’étais en dĂ©calage permanent avec tout le monde et la sociĂ©tĂ©. Pour moi, haut potentiel rimait avec hautement perturbĂ©e ! Une impression d’ĂȘtre “ trop ” dans tout et que les choses n’étaient jamais simples avec moi. J’avais la volontĂ© de ne pas rentrer dans le rang, de ne pas rester prof dans le secondaire ou Ă  l’acadĂ©mie, de ne pas obĂ©ir Ă  des programmes qui ne me plaisaient pas, de pouvoir les crĂ©er moi-mĂȘme. Je n’étais pas consciente que je faisais cela parce que suis HP, mais je savais que je voulais faire les choses autrement, explique VĂ©ronique Meunier. Des annĂ©es plus tard, son Ă©cole ne dĂ©semplit pas. Elle avait vu juste ! Et comme un zeste d’utopie ne fait jamais de mal, on peut se demander si le monde actuel ne serait pas en train de fonctionner un peu plus qu’auparavant selon des caractĂ©ristiques propres Ă  l’hĂ©misphĂšre droit de notre cerveau, qui se traduisent actuellement par une envie croissante de changement sociĂ©tal, une dissĂ©mination de pratiques faisant appel Ă  l’intelligence collective et Ă  une dĂ©brouille crĂ©ative ? Certainement !, atteste Thierry Biren. J’irais mĂȘme plus loin en rappelant que nous vivons dans un monde de plus en plus visuel, grĂące aux nouveaux mĂ©dias. On fait donc aujourd’hui davantage appel Ă  des parties de notre intelligence que nous possĂ©dions dĂ©jĂ , mais qui n’étaient pas autant sollicitĂ©es auparavant. Seul petit bĂ©mol cette Ă©volution n’est pas assez rapide pour ceux qui doivent encore s’adapter Ă  un monde dont la logique de fonctionnement reste malgrĂ© tout celle de l’hĂ©misphĂšre gauche, de l’organisation et de la rationalitĂ© efficace
 Une question de temps ? 1 Auteure de plusieurs livres sur la douance, dont “ Trop intelligent pour ĂȘtre heureux ? L’adulte surdouĂ© ”, Ă©d. Odile Jacob, 2012, 320 p., 23,20 €. Le fil info La Une Tous Voir tout le Fil info Allez au-delĂ  de l'actualitĂ© DĂ©couvrez tous les changements DĂ©couvrir À la Une Entretien Caroline DĂ©sir L’école aujourd’hui c’est bien plus qu’une histoire d’enfants rois» Par Eric Burgraff et Charlotte Hutin Guerre en Ukraine Zelensky rĂ©clame la venue de l’AIEA Ă  la centrale de Zaporijjia Une camionnette fonce sur une terrasse Ă  Bruxelles un dĂ©sastre frĂŽlĂ© de quelques centimĂštres Par Arthur Sente et Louis Colart Europa League l’Union Saint-Gilloise lancera sa campagne Ă  Berlin le 8 septembre Energie la taxation des surprofits toujours dans les limbes Par Jean-François Munster Pessimistes, cinq banques abaissent leurs prĂ©visions de croissance pour la Belgique

SontcomptabilisĂ©es les personnes dont l’activitĂ© artistique

Quels changements de comportements et de mode de vie accompagnent les mutations de la sociĂ©tĂ© française ? 1. L'entrĂ©e de la sociĂ©tĂ© française dans l'Ăšre de la consommation de masse 1945-1968 a. Vers une sociĂ©tĂ© de consommation GrĂące Ă  la hausse du niveau de vie et Ă  la diversitĂ© de la production, un grand nombre de Français accĂšdent Ă  la consommation de masse. Cette consommation se diversifie et porte moins sur l'alimentation et l'habillement et davantage sur la santĂ© et les loisirs qui connaissent d'ailleurs un essor considĂ©rable grĂące aux congĂ©s payĂ©s cinq semaines et Ă  la rĂ©duction du temps de travail. Les habitudes et modes de consommation Ă©voluent grĂące au dĂ©veloppement de la publicitĂ© et des supermarchĂ©s ainsi qu'Ă  l'essor du crĂ©dit. b. La dĂ©mocratisation du confort La sociĂ©tĂ© devient de plus en plus urbaine les villes s'Ă©tendent de plus en plus sur leur pĂ©riphĂ©rie oĂč se construisent de grands ensembles au confort moderne les citĂ©s qui permettent de rĂ©soudre le problĂšme du manque de logements. Inversement les campagnes subissent l'exode rural, le mitage industriel et la pĂ©riurbanisation ainsi que le recul des traditions. Le baby-boom favorise l'Ă©mergence d'une nouvelle catĂ©gorie de consommateurs les jeunes. Ces derniers incarnent la sociĂ©tĂ© de consommation dont ils vĂ©hiculent les produits comme le jeans par exemple, mais aussi la musique avec l'essor du yĂ©yĂ© et du rock. Le systĂšme Ă©ducatif se dĂ©mocratise en s'ouvrant Ă  un plus grand nombre. 2. 1968-1983 entre contestation et conquĂȘte des libertĂ©s a. Les nouvelles libertĂ©s Les annĂ©es 1970 et 1980 sont marquĂ©es par des progrĂšs significatifs dans le domaine des libertĂ©s, notamment dans celui des mƓurs. C'est durant cette pĂ©riode que les femmes conquiĂšrent un certain nombre de droits comme celui d'avorter accordĂ© par la loi Veil de 1975. La lutte pour l'Ă©mancipation fĂ©minine est incarnĂ©e par le Mouvement de libĂ©ration de la femme MLF qui revendique l'Ă©galitĂ© des droits entre les femmes et les hommes. À partir de 1981-1982, la libertĂ© de la presse est renforcĂ©e par la loi. C'est aussi durant cette pĂ©riode qu'est autorisĂ©e la diffusion des radios libres FM. b. DĂ©mocratisation ou uniformisation culturelle ? La culture de masse fait son apparition et la tĂ©lĂ©vision en devient le premier support de diffusion au dĂ©triment de la presse, du livre et des spectacles. Ces supports traditionnels de transmission culturelle sont en effet en recul et ce malgrĂ© toute une politique de dĂ©mocratisation de la culture qui se traduit notamment par la construction de l'OpĂ©ra Bastille. Dans le domaine des loisirs, on assiste Ă  l'apparition d'autres formes de pratiques qui deviennent rapidement des rĂ©fĂ©rences de la culture de masse - dĂ©veloppement des parcs de loisirs sur le modĂšle amĂ©ricain Eurodisney, parc AstĂ©rix ; - les Ă©vĂ©nements sportifs comme les jeux olympiques ou la coupe du monde de football deviennent de vĂ©ritables spectacles. c. La contestation de la sociĂ©tĂ© de consommation Les annĂ©es 60 s'achĂšvent dans la contestation d'estudiantin le mouvement devient rapidement social. La gĂ©nĂ©ration du baby-boom conteste en effet le pouvoir en place et rejette la sociĂ©tĂ© de consommation de masse, au nom de modĂšles utopiques et exotiques comme par exemple le mouvement hippie. 3. Des annĂ©es 80 Ă  nos jours trois dĂ©cennies marquĂ©es par la crise et la prĂ©caritĂ© a. La crise de la sociĂ©tĂ© de consommation À partir du dĂ©but des annĂ©es 70 la sociĂ©tĂ© de consommation est frappĂ©e par une crise qui engendre prĂ©caritĂ© et pauvretĂ©. ChĂŽmage, misĂšre SDF, recul du monde ouvrier, vieillissement de la population posent le problĂšme des assurances sociales et du paiement des retraites. Les inĂ©galitĂ©s se creusent et favorisent l'Ă©mergence d'un "quart monde", constituĂ© de personnes vivant en dessous du seuil de pauvretĂ©, parfois mĂȘme en travaillant. Cependant les grands mouvements sociaux sont moins nombreux et, lorsqu'ils Ă©clatent, Ă©chappent en grande partie aux syndicats comme lors des grĂšves de 1995. b. L'affaiblissement du tissu social La famille traditionnelle Ă©clate un mariage sur trois se termine par un divorce et les familles monoparentales une famille avec un seul parent ou recomposĂ©e une famille composĂ©e d'enfants issues de diffĂ©rentes unions se multiplient. La perte des repĂšres traditionnels favorise la montĂ©e de l'individualisme et l'isolement des plus fragiles. La dĂ©linquance, juvĂ©nile notamment, se dĂ©veloppe Ă©galement et touche considĂ©rablement les milieux populaires et immigrĂ©s. La mĂ©diatisation et la rĂ©cupĂ©ration politique de cette dĂ©linquance renforcent le racisme et le sentiment d'insĂ©curitĂ©. L'essentiel Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France connaĂźt une phase de reconstruction qui permet un essor rapide de son Ă©conomie et, par voie de consĂ©quence, une hausse du niveau de vie de sa population. Le pays entre alors dans l'Ăšre de la sociĂ©tĂ© de consommation. Toutefois, dĂšs la fin des annĂ©es 60 mai 1968, la sociĂ©tĂ© française connaĂźt une crise sociale et morale qui remet en question les fondements de la sociĂ©tĂ© de consommation. Cette crise permet un progrĂšs des libertĂ©s mais elle favorise Ă©galement l'individualisme. Dans les annĂ©es 70, l'Ă©conomie qui entre dans une phase de crise la France est alors confrontĂ©e Ă  la prĂ©caritĂ© de l'emploi et connaĂźt un renforcement des inĂ©galitĂ©s. Toutefois, la modernisation et l'uniformisation de la sociĂ©tĂ© se poursuivent dans le contexte de la mondialisation. 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Sila société m'influence, c'est parce que elle m'impose, ou que j'adhÚre. Les médias en général font de l'info digest, Vite consommée, et vite oubliée. Pour s'informer ,il faut fouiller ailleurs que dans ce qui fait pleurer dans les chaumiÚres. Quant à la mode, j'ai la mienne, pas séante, pas au gout du jour, mais qui me convient.
Zoom sur les artistes exposants Soone Graffiti-artiste Soone, graffiti-artiste s’exprime dans le design, le graffiti et la mode. CrĂ©ateur libre, sans contrainte ni frontiĂšre, il donne vie Ă  des objets divers et variĂ©s, du design de meubles aux accessoires de fameuses marques. Snake Graffiti-artiste RĂ©putĂ© pour son processus unique en son genre, Snake livre sa propre vision du graffiti des grands espaces, de la rue Ă  l’atelier, en fusionnant la symbolique figurative Ă  la typographie urbaine, nommĂ© TypogractĂšre ». Apache Graffiti-artiste Apache, artiste “graffiti-vandalepur-et-dur” aime graffer sur le terrain », ce territoire de l’ombre qui l’a amenĂ© Ă  la lumiĂšre et dans lequel il puise toute son Ă©nergie. Sa motivation, la compĂ©tition ; son adrĂ©naline, l’interdit Der Graffiti-artiste L’Ɠuvre de Der revisite le calligramme et le writing et s’empare d’élĂ©ments empruntĂ© Ă  la pop culture. Un artiste qui maĂźtrise la technique pour donner vie Ă  ses crĂ©ations qu’il investit. Sike Graffiti-artiste Sike, artiste vandaliste » en marge de la sociĂ©tĂ©, est un vĂ©ritable acharnĂ© du tag et des lettres. Julie Beguin Peintre Quand d’autres Ă©crivent d’une plume, maux et plaisirs de la vie, Julie BĂ©guin pose sur la toile ses humeurs en couleurs. PassionnĂ©e d’art et de dessin depuis toujours, si elle laisse parler sa crĂ©ativitĂ© dans sa peinture, au doigt, au pinceau, Ă  la bombe et mĂȘme Ă  l’éponge, c’est surtout Ă  l’instinct qu’elle croque son destin. InspirĂ©e par le moindre ressenti, Ă©chappatoire, bulle, explosion ou exutoire, ces tableaux lookĂ©s contemporains racontent l’introspection sans borne, celle qui splashe sans faire de tĂąches. Eric Roussel Peintre Issu d’une famille maternelle vĂ©nitienne de mosaĂŻstes d’art, l’artiste Eric ROUSSEL a Ă©tĂ© initiĂ© dĂšs l’enfance Ă  cette spĂ©cialitĂ©. Cette dĂ©couverte des Ă©clats de lumiĂšres colorĂ©es des matiĂšres, s’exprime aujourd’hui, dans ses peintures Ă  l’huile. De ses toiles se dĂ©gagent des vibrations fortes et une Ă©nergie aussi dĂ©bordante que communicative. Arnaud Chapalain Peintre NĂ© le 29 juin 1980,Ă  Tonnerre en Bourgogne, il crĂ©e sa premiĂšre toile en voulant reproduire le tableau que sa mĂšre voulait acheter. Peintre autodidacte, il n’utilise que le noir pour jouer en transparence avec le blanc de son support que ce soit une toile ou du bois. Il cherche l’intensitĂ© du regard de ses sujets pour toucher la sensibilitĂ© du spectateur Les yeux sont le miroir de l’ñme » GĂ©raldine G. Plasticienne Autodidacte de 33 ans et passionnĂ©e de pop art, chacune des Ɠuvres de GĂ©raldine G. est unique et demande des dizaines d’heures de travail. InspirĂ©e par des grands noms tels que Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Keith Haring, son univers est joyeux et colorĂ©. MalgrĂ© sa tĂ©traplĂ©gie dĂ» Ă  une maladie neuromusculaire, chaque tableau est un combat gagnĂ© et lui procure une sensation de libertĂ© qu’elle est fiĂšre de transmettre Ă  tous ceux qui apprĂ©cient son travail. Mohamed Zadi Peintre et sculpteur Artiste autodidacte, il s’intĂ©resse des son plus jeune Ăąge Ă  la peinture et Ă  la sculpture. Depuis ces derniĂšres annĂ©es, il a activement participĂ© aux mouvements artistiques nationaux avec plusieurs expositions individuelles et collectives au Maroc. Draz Photographe Photographe autodidacte, Draz fait ses classes dans les ruelles. Il s’oriente naturellement vers le portrait. Nouvelles technologies, procĂ©dĂ©s photographiques anciens, Draz mĂ©lange les genres et rĂ©alise un voyage intĂ©rieur dont chaque pas est, pour lui, plus essentiel que la destination. Cobra Art Compagny Collectif de photographes PassionnĂ©s d’art et de dĂ©coration, Cobra Art Company collabore avec des photographes et artistes internationaux pour crĂ©er leurs propres collections d’art. La marque est reconnue pour ses tableaux de photos sur plexiglass. HervĂ© Nys Sculpteur automobile Sculpteur d’Art automobile, HervĂ© NYS est nĂ© en 1960 Ă  Cagnes-sur-Mer. Il fait ses Ă©tudes dans la mĂ©canique agricole puis s’engage dans l’aĂ©ronavale en tant que mĂ©canicien avion. La fusion de sa maitrise du bronze et de son expĂ©rience de la mĂ©canique, donne naissance Ă  des sculptures inĂ©dites dans l’Art contemporain. Julien Durix Peintre Julien Durix est un jeune artiste qui met en scĂšne des protagonistes de son enfance. Depuis toujours des personnages iconiques cĂŽtoient ses toiles. Il peint comme il respire, et il nous invite Ă  le rejoindre dans ce monde plein de couleurs oĂč il laisse libre court Ă  son imagination dĂ©bordante. Tiven Peintre Certaines compositions de Tiven sont accompagnĂ©es de textes en forme de haĂŻkus qui parlent de nos luttes quotidiennes. Elle peint Ă  l’acrylique sur toile de coton ou de lin, finissant par un vernis qui donne Ă  ses piĂšces un effet huile». Thomas Crauwels Photographe Thomas est un passionnĂ© des hauts sommets des Alpes suisses et françaises. Depuis 10 ans il parcourt inlassablement ces hauts espaces pour transmettre sa fascination du monde minĂ©ral et de glace qui constitue la haute montagne. Thomas est en recherche permanente d’ambiances, de textures et de lumiĂšres. Jean-Luc Sert Peintre Le travail Ă  l’huile me pousse naturellement » Ă  pratiquer une peinture de terre, de sang et d’eau. Je vais Ă  la rencontre de chacun de mes tableaux, me centrant sur ce qu’il requiert au fur et Ă  mesure de sa rĂ©alisation, tout en respectant les invariants propres Ă  la peinture. Je fais provision de couleurs avec tous les Ă©lĂ©ments qui m’entourent. Julien Dalzon Photographe Des clichĂ©s pris aux 4 coins du globe voyages, paysages, montagnes, sports de glisse, tropiques, modĂšles et tout le beau croisĂ© en chemin ! La photographie, trĂšs contrastĂ©e, en noir et blanc, est coulĂ©e dans la rĂ©sine et la fibre de verre pour ensuite ĂȘtre montĂ©e sur une structure en acier brut et Ă©clairĂ©e de l’intĂ©rieure. Des Ɠuvres uniques qui allient photographie, art et design. Sarah Pastre Plasticienne DiplĂŽmĂ©e d’un Master d’études et de recherches sur la mode, je travaille depuis prĂšs de 20 ans dans le milieu du design de mode, de la crĂ©ation et du marketing. A travers cette collection, je cherche Ă  exprimer, rĂ©vĂ©ler et mettre en valeur des thĂšmes qui me sont chers. Ils se mĂȘlent et se superposent le corps, le textile et la dĂ©licatesse. Ces crĂ©ations textiles, sont en somme, la parfaite coĂŻncidence entre ma personnalitĂ©, ma sensibilitĂ© et mon savoir-faire. Vendredi Peintre A travaillĂ© et travaille toujours .. en musĂ©ographie pour des parcs nationaux et rĂ©gionaux, le Conservatoire du Littoral, des associations de protection de la nature, collectivitĂ©s, etc , 
 par la rĂ©alisation de sculptures, bas-reliefs, peintures, illustrations, maquettes, fresques, etc , 
Peinture figurative Ă  l’huile sur toile. Gil Crochet Peintre AprĂšs avoir produit une suite d’installations Ă©phĂ©mĂšres, mĂȘlant volumes, vidĂ©os, photographies et peintures dans les annĂ©es 2000, je suis revenu aux tableaux avec une production moins conceptuelle et plus sur l’expĂ©rience esthĂ©tique, l’émotion, le sensible. Au seuil de l’abstraction et de la figuration, la sĂ©rie prĂ©sentĂ©e Ă  l’espace 55 ce printemps 2021, Back to the trees » donne un sens plus figuratif, Ă  ce qui ne pourrait ĂȘtre que la volontĂ© d’une gestuelle purement abstraite Christelle Calmettes Photographe Auteur-photographe depuis 2005, la vision du rĂ©el de Christelle Calmettes est double trĂšs structurĂ©e voire graphique oĂč la composition est l’axe majeur de sa prise de vue ou bien trĂšs floue. Cette vision structurĂ©e lui permet de donner une certaine intemporalitĂ© dans ses images. Le flou reprĂ©sente la part d’imaginaire et d’interprĂ©tation propre Ă  chaque spectateur. La photographie doit dĂ©passer la description. Elle doit Ă  travers la description, amener le spectateur Ă  l’intĂ©rieur du sujet ou rĂ©vĂ©ler le sujet, non pas tel qu’il apparaĂźt mais de la façon dont on le ressent. » Philippe SĂ©billotte Photographe Philippe Sebillotte parcourt le monde depuis prĂšs de quinze ans pour dĂ©couvrir les hommes, les cultures et les paysages. C’est l’Inde qui le fascine dans un premier temps, pays oĂč il sĂ©journe Ă  de trĂšs nombreuses reprises. Ses pas le conduisent Ă©galement dans d’autres pays d’Asie et tout particuliĂšrement en Chine. Tout au long de ses pĂ©riples il aime observer et “saisir“ les gens, le spectacle de la rue et les moments magiques face Ă  des paysages sublimes et insolites qu’il choisit le plus souvent de traiter en noir et blanc. Olivier Robert Photographe Olivier Robert partage sa vie entre Europe et Japon. Depuis plus de 25 ans, sa photographie se base sur une expression minimaliste. InitiĂ© trĂšs jeune aux procĂ©dĂ©s de tirages en chambre noire, il acquiĂšre son premier appareil Ă  15 ans et dĂ©couvre Ă©galement l’Asie et ses richesses culturelles. Une expĂ©rience qui influencera dĂ©finitivement sa vie et son regard sur le monde. Aujourd’hui il se rend rĂ©guliĂšrement au Japon Ă  la recherche de scĂšnes naturelles qui lui inspirent intemporalitĂ©, simplicitĂ© et mystĂšre. Marc Muller Photographe Marc Muller a fondĂ© le Studio 404 en 2006. Photographe indĂ©pendant installĂ© Ă  Annecy depuis 2002 dans le domaine de la publicitĂ© et plus largement de l’Outdoor. SpĂ©cialiste des travaux de portraits, mode, sport ou architecture avec paysage reste au cƓur de son travail depuis ses dĂ©buts en 1995. Des images mentales apparaissent devant son objectif comme des Ă©vidences et le travail de rĂ©pĂ©tition par l’observation et la contemplation apporte l’image rĂȘvĂ©e. Savoir changer de dĂ©cor est aussi une chance prĂ©cieuse. Lolek Artiste sculpteur LOLEK est un artiste français, nĂ© en 1984. PrĂ©coce, il compose ses premiĂšres crĂ©ations en argile Ă  11 ans et propose ses premiers bronzes en exposition Ă  12 ans. Il rĂ©vĂšle un sens innĂ© des Ă©quilibres et travaille des formes gĂ©nĂ©reuses. Jean Christian Photographe JEAN CHRISTIAN s’attache tout d’abord Ă  capter la poĂ©sie de dĂ©tails ordinaires qui ne retiennent l’attention de personne traces, fissures, aspĂ©ritĂ©s, reflets et autres stigmates urbains. Ses crĂ©ations flamboyantes, mĂ©tissĂ©es et uniques invitent au voyage et vous emmĂšneront assurĂ©ment vers un ailleurs inattendu. GwenaĂ«l Bollinger Photographe Auteur photographe lyonnais nĂ© en 1973, GwenaĂ«l dĂ©couvre le monde de l’image grĂące Ă  diffĂ©rentes expĂ©riences dans le graphisme. Nourri et sensibilisĂ© Ă  l’importance de l’esthĂ©tique, il a rapidement ressenti le besoin de s’exprimer Ă  travers ses propres crĂ©ations. Ses sources d’inspiration proviennent d’univers picturaux variĂ©s tels que le cinĂ©ma, la peinture, ou la photographie. Christian Vogt Peintre Artiste peintre autodidacte, natif du monde
, inspirĂ© par de nombreux voyages, les grands espaces, la nature et une formidable rencontre qui m’ont rĂ©vĂ©lĂ© mon dĂ©sir de crĂ©er. Je peins essentiellement des portraits de femmes et d’hommes avec une technique Ă  l’huile. Ce qui m’intĂ©resse, c’est d’approcher l’ñme humaine derriĂšre chaque crĂ©ation, ces regards vous toucheront autant qu’ ils m’ont inspirĂ©s. Boucheret Photographe La sĂ©rie Metalrugit » revisite les annĂ©es pop art et cut-up dans un style trĂšs graphique et airbrushed oĂč le dĂ©tail – tĂŽle, cuir, cambouis, caoutchouc – devient l’objet central. Les triptyques associent les Ă©poques, les Ă©curies Ă  partir de vĂ©hicules emblĂ©matiques de l’histoire de la compĂ©tition automobile. En noir et blanc, il utilise des anciens appareils photos moyen format des annĂ©es 1920 Ă  1950 pour retrouver le modelĂ© et l’authenticitĂ© des reportages d’époque, Ă  l’instar de Jacques Henri Lartigue. Muliardo FQD Peintre et sculpteur Florence Muliardo Roy, artiste plasticienne se consacre aujourd’hui principalement Ă  la sculpture de grandes dents en rĂ©sine. La forme achevĂ©e, elle la laque et la sublime avec des personnages cĂ©lĂšbres rĂ©vĂ©lant un art lumineux et joyeux. Outre son originalitĂ©, son style se distingue par la prĂ©cision des formes et la touche d’humour insufflĂ©e. InfluencĂ© par le pop-art et le graffiti-art, il se caractĂ©rise par un univers trĂšs colorĂ©. Anita Rautureau Peintre Les tableaux de l’artiste chantent l’amour, la maternitĂ©, la saveur du temps, le bien-ĂȘtre humain dans la nature qui l’enveloppe. Les couleurs chatoyantes se posent sur des motifs floraux, linĂ©aires ou spiralaires, et la rondeur des traits et des arabesques caressent les sens du spectateur. Audrey Fortin MosaĂŻque d'Art J’explore avec modernitĂ© une technique de la mosaĂŻque traditionnelle et ancestrale. La concrĂ©tisation de mon art est issue du mĂ©lange entre mes voyages, mes rencontres, mon expĂ©rience et mon savoir-faire. C’est Ă  travers mes crĂ©ations que je vous propose une nouvelle façon de percevoir l’art de la mosaĂŻque et ses multitudes de possibilitĂ©s ». Chautagnat Plasticienne A travers la symphonie des couleurs et de la matiĂšre, l ’artiste rĂ©invente la crĂ©ation du monde. Sa gĂ©ographie cosmique s’apparente Ă  celle du rĂȘveur qui veut revoir l ’univers tout en beautĂ©, pour pallier aux offenses que les hommes lui portent. Peinture chaude et enveloppante qui vous pousse Ă  pĂ©nĂ©trer dans l ’infime des molĂ©cules de l’air et de l ’eau, du ciel et de la terre. Fred Bernard Peintre C’est la vie qui m’a amenĂ© Ă  la peinture. Chaque Ă©tape, chaque partie de mon existence construit la suivante. Le lien entre tout cela, c’est ma sensibilitĂ©. Je la dĂ©couvre Ă  l’ñge de six ans ; je prends conscience de cette Ă©nergie Ă  la mort de mon pĂšre. Ensuite, c’est une lutte, une incomprĂ©hension totale. VoilĂ  la premiĂšre Ă©tape ne rien comprendre. Pourtant je vibre Ă  tout, je ressens tout. » Hanae Biro Peintre Mes crĂ©ations reflĂštent le corps et l’esprit de la nature. Chacune de mes Ɠuvres est unique et aspire Ă  vous faire voyager dans de proches et lointaines contrĂ©es. Je souhaite que mes tableaux puissent colorer votre quotidien, Ă  l’instar du sourire de mes enfants qui colorie mon quotidien ».
Gùteaumarbré ; Plaine des régions tropicales. Petit tambour africain. Maison de haute-couture célÚbre pour ses foulards. Artistes indiens qui marchent sur les braises. Mode de vie des artistes en marge de la société. Dans ses romans, il a recherché le Temps perdu. Déprécier quelqu'un jusqu'à le rendre méprisable. Train qui fait
On les dit parfois distants avec l'actualitĂ©, moins en phase avec l'Ă©poque et la sociĂ©tĂ©, parce que les formes conceptuelles qu'ils empruntent dĂ©sormais signaleraient une forme de dĂ©tachement de leur part. Les artistes contemporains, aux yeux de certains, ne colleraient plus Ă  l'actualitĂ©. L'exposition Artistes Ă  la une pour la liberté» apporte, c'est lĂ  la moindre de ses vertus, la preuve du contraire. En demandant Ă  trente-six artistes de faire Ɠuvre Ă  partir de et sur une page de couverture deLibĂ©ration, les deux inititateurs de cette opĂ©ration au profit de Reporters sans frontiĂšres, Nicolas Couturieux et David-HervĂ© Boutin, affichent les liens tĂ©nus qui existent entre artistes et journalistes. A commencer par ceci la libertĂ© d'expression et d'information les concernent tous au premier chef, comme elle concerne chacun d'entre nous, lecteur ou spectateur, avec sous les yeux un article de presse ou une Ɠuvre deux attitudes et les deux activitĂ©s ne font qu’une, c’est pourquoi, le projet, aprĂšs avoir Ă©tĂ© exposĂ© au Palais de Tokyo, puis Ă  nouveau Ă  la Earth Gallery Ă  Paris, se bouclera par une vente aux martienneEn attendant, l'Ă©ventail de unes, librement choisies par chacun des artistes, offre un panorama des prĂ©occupations des artistes contemporains, de ce qui les hante, les touche, les inquiĂšte, les travaille. Cet arriĂšre-fond, c'est au fait celui de l'honnĂȘte homme du XXIe siĂšcle la chronologie inclut les quinze derniĂšres annĂ©es, du 11 septembre 2001 au 15 novembre 2015. RĂ©chauffement climatique Nils-Udo, conflits armĂ©s, en Syrie Ivan Argote ou dans la bande de Gaza Mohamed Ben Slama, le sort des citĂ©s Guillaume Bresson ou Henrik Plenge Jakobsen, la catastrophe nuclĂ©aire de Fukushima Gris1 et Invader, le printemps arabe Joana Hadjithomas & Khalil Joreige, le combat pour l'Ă©galitĂ© entre les sexes Françoise Petrovitch et contre les violences conjugales Riikka Hyvönen, la conquĂȘte spatiale, l'utopie martienne qu'elle entretient Laurent Grasso et les retards Ă  l'allumage qu'elle subit Mrdjan Bajic, les attentats terroristes le 11 septembre 2001 par Richard Philipps, le 13 novembre 2015 par AndrĂ©. Le choix des artistes, complĂštement libre, porte ici le plus souvent sur des unes mettant en avant des Ă©vĂ©nements ou des sujets graves, des sujets mondiaux, globaux, des thĂšmes politiques et sociaux, des engagements citoyens et militants, qui pĂšsent lourd et fort sur nos modes de vie. Mises bout Ă  bout, dans ces pages, les Ɠuvres appropriationnistes» rĂ©vĂšlent une curiositĂ© et une attention au monde qui est tout sauf Ă©triquĂ©e. Ce qui n'empĂȘche pas des traitements trĂšs personnels tant dans les techniques mises en Ɠuvre que dans le ton utilisĂ© Ă©mu, indignĂ©, facĂ©tieux, brutal, intimidĂ©, discret ou plein de panache. S'observe ainsi, dans ce cadre pourtant fort limitĂ© et un poil contraignant, une grande variĂ©tĂ© de moyens d' et le popLe procĂ©dĂ© vient de loin. Car les artistes n'ont pas attendu qu'on leur confie cette place, la presse, la une, pour, depuis bien longtemps se permettre de se les approprier librement. Le dĂ©tournement, le collage, le griffonnage, le raturage des images de magazine ou de journaux sont des procĂ©dĂ©s courants depuis Warhol et le pop, et auparavant avec les cubistes dans les toiles desquels, au dĂ©but du XXe siĂšcle, un journal s'incrustait frĂ©quemment. Les annĂ©es 60, en France, ont vu les Nouveaux RĂ©alistes se saisir de ce paysage mĂ©diatique et un Jacques VilleglĂ© est lĂ , dans le casting des Unes pour la liberté», pour le rappeler. L'artiste, aujourd'hui ĂągĂ© de 96 ans, a fait Ɠuvre Ă  partir des affiches placardĂ©es sur des palissades, puis lacĂ©rĂ©es, dĂ©chirĂ©es, graffitĂ©es par des mains anonymes. Restituant dans l'espace du musĂ©e ou de la galerie un environnement visuel quotidien et collectivement dĂ©formĂ©, rectifiĂ© et secouĂ© par les rĂ©actions, les indignations, les affirmations des uns et des autres. Son choix d'une une consacrĂ©e aux pirates sĂ©vissant au large de la corne de l'Afrique dit alors, avec espiĂ©glerie, que l'artiste est le seul et vrai pirate qui vaille, pacifique et clandestin, ramassant les restes du pillage ludique et fantasque auxquels, malgrĂ© elles, se livrent les images mĂ©diatiques dĂšs lors qu'elles s'exposent dans la rue ou les couloirs du la prĂ©sence dans le casting de nombreux tenants du street art Gris 1, Invader, C215, Tilt.Thomas de sprayOutre que l’un des deux curateurs, Nicolas Couturieux, suit de prĂšs cette forme de crĂ©ation que l’art contemporain tient d’ordinaire encore en lisiĂšre de ses cimaises, ils sont lĂ , avec leur syntaxe, coups de spray et coups de sang, dans cet espace public qu’est aussi une page de couv, qui siĂ©ent bien Ă  des inscriptions qui s’affichent de maniĂšre volatile, signĂ©e et l’exposition en passe aussi par des maniĂšres de commentaires plus mesurĂ©s. Car contrairement aux journalistes connectĂ©s au fil continu de l’information et Ă  ses mises Ă  jour, contrairement encore aux dessinateurs de presse, forts en gueule et en traits d’esprit, les plasticiens se sentent rarement aptes Ă  rĂ©agir Ă  brĂ»le-pourpoint et s’inscrivent dans un temps plus long, celui auquel est censĂ©e se vouer leur Ɠuvre, faite en outre pour rester les trente-six unes sont d’ailleurs accrochĂ©es sous cadre. L’art tient en partie Ă  cet effet de retard qui permet de prendre en considĂ©ration l’empreinte que laisse les Ă©vĂ©nements dans le cƓur et l’esprit des artistes. Les unes de nombre d’entre eux relĂšvent d’un exercice de mĂ©moire, d’un retour aux archives, voire Ă  l’histoire de l’art. A l’image de Zevs, qui se saisit de la victoire du non au rĂ©fĂ©rendum de l’étĂ© dernier demandant au peuple grec d’approuver, ou as, le plan de sauvetage imposĂ© par les crĂ©anciers europĂ©ens. Un Non de Zeus», prĂ©texte Ă  un bon mot en titre du LibĂ© du 5 juillet, que l’artiste - dont le pseudonyme, Zevs, prend des accents mythologiques mais avec une orthographe de RER - fait sien. Il renvoie Ă  la statuaire antique sous les traits d’une VĂ©nus de Millo, sculptĂ©e par ses soins Ă  partir d’une rĂ©plique un peu grossiĂšre» qui figure, tel qu’il l’explique dans ces pages, une VĂ©nus travestie et souillĂ©e, vendue au plus offrant», mais dĂ©clinant l’ dans ces unes remises sur le mĂ©tier, il est impossible de ne pas voir comment les artistes ne peuvent se passer, pour s’exprimer, de la texture mĂȘme du papier, de l’épaisseur des matĂ©riaux et des images. Belle et palpable maniĂšre de sonder leur impact et d’en rĂ©percuter l’onde de choc au plus profond d’ l’instar de l’Ɠuvre de Tania Mouraud barrant la couverture du 12 janvier 2015 illustrĂ©e d’une photographie de la foule de manifestants descendue comme un seul homme dans les rues de Paris, aprĂšs les attentats contre Charlie, de son lettrage si caractĂ©ristique, altier, brutal, Ă  peine lisible mais pressant et soudĂ©, affirmant MĂȘme pas peur».Tons Ă©cho, Ă  cette piĂšce presque abstraite dans sa forme, rĂ©pond celle de l’AmĂ©ricain Richard Phillips qui fait tourner une des images iconiques du 11 Septembre au quasi-monochrome. Peinte en dĂ©gradé», strillĂ©e de bandes dans les tons mortels du violet et du noir», prĂ©cise-t-il, la une devient flottante et entĂȘtante, imprĂ©cise et brouillĂ©e, inscrivant mĂȘme en bas , un graffiti d’Al-Qaeda en Irak signifiant "monothĂ©isme dans le jihad"», soit en quelque sorte la suite tragique de l’Histoire. Comme si l’artiste, ainsi que tous ses consorts rĂ©unis au Palais de Tokyo, savaient bien que ces unes rĂ©interprĂ©tĂ©es ne pouvaient pas ne pas ĂȘtre rattrapĂ©es, un jour ou l’autre, par la suite des Ă©vĂ©nements, par la marche du temps. Et que leur travail ne pouvait se passer de celui, assidu et Ă©clairant, des journalistes au quotidien. 6xPCE. 372 235 13 361 370 26 0 54 25

mode de vie des artistes en marge de la société